Bellebouche / Beleboche

 

 

 

 

 

Bellebouche

 

Ce patronyme et ce toponyme apparaît sous le nom « Beleboche » en latin médiéval au 13ème siècle.

 

Nous le retrouvons en effet en 1234 pour Marie Bellebouche (« Marie Beleboche ») dans les Archives de l'Hôtel-Dieu de Paris (1157-1300) (Pub. par Léon Brìele, avec notice, appendice et table par Ernest Coyecque. Auteur : Hôtel-Dieu de Paris. Edité en 1894) et en 1257 dans les Cartulaires et chartes de l'abbaye de l'Absie pour le lieu-dit Bellebouche, sur la commune actuelle de Gourgé, cité comme « apud Beleboche ».

 

Nous pouvons aussi retrouver le nom + adjectif latins dans la chanson de Saint Alexis, série de poèmes médiévaux hagiographiques qui racontent la vie de Saint Alexis

(les versions les plus anciennes remontent au 11e siècle) (Web : http://fr.wikipedia.org/wiki/Vie_de_saint_Alexis) :

 

Fils d'un sénateur romain, Alexis a accepté le mariage que son père lui impose. Mais il s'enfuit le jour même de ses noces car il veut se consacrer à la religion. Il parvient à Édesse en Syrie, où, après avoir distribué aux pauvres tout son argent, il devient mendiant pendant dix-sept ans. Il doit s'enfuir et revient à Rome où il vit sans être reconnu pendant dix-sept autres années, dans la maison paternelle, caché sous un escalier. À sa mort, vers 404, on trouvera sur lui un parchemin relatant sa vie. Ses parents se lamentent devant son corps sans vie :

 

Le père :

De la dolour que demenat li pedre
Grant fut la noise si l'entendit la medre :
La vint corant com feme forsenede,
Battant ses palmes,cridant, eschevelede :
Veit mort son fil, a terre chiet pasmede.

 

De la douleur que témoigna le père
Grand fut le bruit; la mère l'entendit.
Elle accourût comme femme égarée,
Battant ses paumes, criant, échevelée :
Voit mort son fils, à terre choit pâmée.

 

La mère :

O bele boche, bels vis, bele faiture
Com vei mudede vostre bele figure !
Plus voi amai que nule créature.
Si grant dolour ui m'est apareude !
Mielz me venist, amis, que morte fusse.

 

O belle bouche, beau visage, beau corps,
Je vois changée votre belle apparence !
Plus vous aimai que nulle créature.
Grande douleur m'est ce jour apparue !
Mieux eût valu, ami que morte fusse.

 

 

 

 

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